Un bain glacé en sortant du lagon, ce n'est pas agréable sur le moment, mais ça accélère la récupération.
RAIATEA, le 4 novembre 2017 - Le va'a se professionnalise et s'inspire désormais des techniques pratiquées au plus haut niveau du sport mondial. Les meilleures équipes commencent ainsi à mettre en place des protocoles chronométrés pour favoriser la récupération de leurs rameurs entre deux étapes.
Cette Hawaiki Nui Va'a 2017 exemplifie la professionnalisation des équipes leaders dans le suivi médical, de leurs rameurs. Pour connaître les secrets du Top 5, nous avons suivi l'équipe Shell Va'a après la fin de la première étape de la course, à l'arrivée à Raiatea.
Les 12 rameurs de l'équipe au logo coquillage sont suivis par une petite équipe médicale de quatre bénévoles : un médecin, deux kinésithérapeutes et un chiropracteur. Ils assurent le travail habituel : massages, relaxation, étirements, travail ostéopathique, soins… Mais cette année ils ont aussi ont proposé de tester de nouvelles techniques introduites récemment dans le sport de haut niveau, que les rameurs ont accepté de bonne grâce… D'autant qu'ils ont appris que plusieurs autres équipes les avaient déjà mises en place.
Dès l'arrivée au port de Uturoa et après leurs étirements, un camion attendait les rameurs pour les transporter jusqu'à leur lieu d'hébergement sans perdre une minute. Chaque seconde compte pour éviter l'accumulation des différents acides causant les courbatures et les crampes musculaire, en premier l'acide lactique, douloureusement connu des sportifs.
Piscine littéralement glacée…
Arrivés dans la grande salle qui reçoit l'équipe et son staff (nommée Amuira Oliveta, elle est gérée par madame Turia Hart, qui note malicieusement que son propre fils participe à la course mais… Dans la team OPT !), deux piscines attendent les rameurs, qui ne semblent clairement pas impatient de plonger dans la première. Rien de surprenant : elle est remplie de près de 150 kilos de glace ! Après quelques minutes à grelotter dans une eau à 15 degrés, les rameurs changent de piscine avec ravissement pour se plonger dans un bon bain chaud. Mais au bout de cinq minutes, le cycle recommence et c'est un nouveau bain gelé suivi d'un dernier bain chaud qui accueille les sportifs.
Cette Hawaiki Nui Va'a 2017 exemplifie la professionnalisation des équipes leaders dans le suivi médical, de leurs rameurs. Pour connaître les secrets du Top 5, nous avons suivi l'équipe Shell Va'a après la fin de la première étape de la course, à l'arrivée à Raiatea.
Les 12 rameurs de l'équipe au logo coquillage sont suivis par une petite équipe médicale de quatre bénévoles : un médecin, deux kinésithérapeutes et un chiropracteur. Ils assurent le travail habituel : massages, relaxation, étirements, travail ostéopathique, soins… Mais cette année ils ont aussi ont proposé de tester de nouvelles techniques introduites récemment dans le sport de haut niveau, que les rameurs ont accepté de bonne grâce… D'autant qu'ils ont appris que plusieurs autres équipes les avaient déjà mises en place.
Dès l'arrivée au port de Uturoa et après leurs étirements, un camion attendait les rameurs pour les transporter jusqu'à leur lieu d'hébergement sans perdre une minute. Chaque seconde compte pour éviter l'accumulation des différents acides causant les courbatures et les crampes musculaire, en premier l'acide lactique, douloureusement connu des sportifs.
Piscine littéralement glacée…
Arrivés dans la grande salle qui reçoit l'équipe et son staff (nommée Amuira Oliveta, elle est gérée par madame Turia Hart, qui note malicieusement que son propre fils participe à la course mais… Dans la team OPT !), deux piscines attendent les rameurs, qui ne semblent clairement pas impatient de plonger dans la première. Rien de surprenant : elle est remplie de près de 150 kilos de glace ! Après quelques minutes à grelotter dans une eau à 15 degrés, les rameurs changent de piscine avec ravissement pour se plonger dans un bon bain chaud. Mais au bout de cinq minutes, le cycle recommence et c'est un nouveau bain gelé suivi d'un dernier bain chaud qui accueille les sportifs.
Séance de masque à oxygène pour éliminer le monoxyde de carbone du sang.
Ce cycle vise à resserrer les vaisseaux sanguins, résorber les hématomes et éliminer les déchets organiques toxiques accumulés pendant l'effort. Il est inspiré des techniques de "cryothérapie", popularisées depuis moins de six ans par les cyclistes d'endurance, en premier lieu ceux participant au Tour de France. Nos rameurs ont d'ailleurs échappé au pire puisque les cyclistes utilisent, quand ils le peuvent, une chambre froide à -110° ! Mais en Polynésie, "on fait avec les moyens disponibles" explique l'équipe.
Vêtements de contention et masque à oxygène
Après ces quatre baignades, les rameurs enfilent leurs vêtements de contention : des sortes de lycras trop serrés, destinés à compresser les tissus pour évacuer les acides. C'est à ce moment que le reste de l'équipe arrive tranquillement, à pied, à temps pour le déjeuner. Mais alors que leurs compagnons se restaurent, les sportifs en récupération enchaînent sur une autre technique : l'oxygénation.
Vêtements de contention et masque à oxygène
Après ces quatre baignades, les rameurs enfilent leurs vêtements de contention : des sortes de lycras trop serrés, destinés à compresser les tissus pour évacuer les acides. C'est à ce moment que le reste de l'équipe arrive tranquillement, à pied, à temps pour le déjeuner. Mais alors que leurs compagnons se restaurent, les sportifs en récupération enchaînent sur une autre technique : l'oxygénation.
Laurent Girault, kinésithérapeute à Papeete, participe à la Hawaiki Nui Va'a depuis 19 ans, bénévolement.
Allongés dans leurs lits dans une salle climatisée, ils ont tous un masque à oxygène sur la bouche pendant qu'ils se détendent. Selon Laurent Girault, kiné à Papeete, dans le circuit de la Hawaiki Nui depuis 19 ans qui a accompagné plusieurs équipes différentes, explique que "l'oxygénation rapide, immédiatement après la course, vise à assurer une saturation en oxygène pour éliminer le monoxyde de carbone présent dans le sang, améliorer la récupération des tissus, notamment musculaires, et participe encore une fois à éliminer les acides lactiques. Mais le plus grand secret contre ces acides, et donc contre les courbatures et pour une récupération rapide, reste de boire beaucoup d'eau, les massages et surtout de bien s'étirer après un effort physique !"
Après une dizaine de minutes d'oxygénation, les rameurs sont enfin libre d'aller manger, pour ensuite profiter des techniques plus traditionnelles de récupération au cours de l'après-midi : relaxation et massages par les professionnels.
Après une dizaine de minutes d'oxygénation, les rameurs sont enfin libre d'aller manger, pour ensuite profiter des techniques plus traditionnelles de récupération au cours de l'après-midi : relaxation et massages par les professionnels.
Étirements, massages et relaxation restent des incontournables de la récupération.